Face aux graves événements qui ont eu lieu ces jours-ci au Nicaragua, au cours desquels environ 40 jeunes ont perdu la vie à cause de la violence par la police et d'autres forces gouvernementales en protestant pacifiquement pour la réforme de la sécurité sociale, la Commission de justice pénale internationale des Droits de l'homme, la Commission des défenseurs des droits de l'homme et la Commission de coopération du Barreau de Barcelone avec le Barreau Pénal International (BPI-ICB-CAPI), après une réunion conjointe,

MANIFESTE

Que le 16 mars 2018, les membres de dits comités ainsi que du BPI ont tenu une séance de travail avec Mme Haydée Castillo, leader sociale et activiste des droits de l'homme de l'Institut de leadership de Las Segovias et des organisations du mouvement des femmes Segovianas, invité par l'organisation Solida Cooperation. Au cours de cette session, Mme Castillo nous a informés, selon son témoignage, des violations graves des droits de l'homme et des libertés civiles et de la dérive autoritaire du gouvernement Ortega, établissant une ligne de collaboration entre les entitées mentionnées.

Que d'après les informations reçues, nous connaissons très bien la gravité des événements qui se déroulent au Nicaragua au cours desquels la violence aveugle exercée par la police et les paramilitaires, qui ont tiré sur des personnes qui ont exercé leur droit de manifester pacifiquement -la plupart des étudiants universitaires, des jeunes et des journalistes couvrant les événements- ont déjà causé la mort d'environ 40 personnes, plus d'une centaine de blessés et plusieurs disparus.

 Que nous savons que la vie de Mme Haydée Castillo et d'autres dirigeants et défenseurs des droits de l'homme, ainsi que celle des jeunes manifestants et journalistes, a été sérieusement menacée.

 ET CONCLUT

Pour toutes ces raisons, nous exigeons la cessation immédiate de la violence et des violations des droits de l'homme exercées par le gouvernement nicaraguayen, nous demandons des responsabilités dans les forces de police, les forces de choc et la jeunesse sandiniste et l'ouverture d'un processus de médiation.

 Nous demandons également l'intervention déjà annoncée par la Commission et le Rapporteur spécial des Nations Unies, et réitérons que le respect des droits de l'homme et des libertés civiles est définitive fut un engagement pris par le gouvernement du Nicaragua devant son pays et la communauté internationale.