La cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a rendu ce vendredi sa décision dans l'affaire Vincent Lambert. Elle valide la décision du Conseil d'Etat français qui s'était dit favorable à l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation du tétraplégique. La France n'est donc pas condamnée.
C'est la première fois que la justice européenne se prononce sur la fin de vie. La cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a validé ce vendredi l'arrêt des soins à Vincent Lambert, conformément à la décision du Conseil d'Etat français. La France n'est donc pas condamnée et peut autoriser l'interruption des traitements qui maintiennent artificiellement en vie le tétraplégique de 38 ans, dans un état végétatif depuis 2008.
La juridiction européenne a débouté les parents, l'une de ses soeurs et un demi-frère de Vincent Lambert qui dénonçaient, dans cette mort programmée, une violation du "droit à la vie" et un "traitement inhumain et dégradant". L'épouse de Vincent Lambert, cinq de ses frères et soeurs, ainsi qu'un neveu demandaient en revanche que le patient puisse mourir "dignement", conformément à l'avis de ses médecins et à ce qu'il aurait, selon eux, souhaité. Le Conseil d'Etat avait estimé que le maintien en vie de Vincent Lambert relevait de "l'obstination déraisonnable".
L'arrêt de la CEDH est définitif. Il pourrait désormais faire jurisprudence pour tous les Etats membres de l'Union européenn